dimanche 13 janvier 2013

La Citrine

Je suis celle qui apporte la joie à ton cœur. Au milieu des ténèbres, des méandres de ton mental qui se plaît à obscurcir ton rayonnement intérieur, je suis celle qui te soutient pour retrouver et reconnecter ta lumière intérieure.

Que ce soit la résultante d’événements extérieurs ou bien simplement une pensée de ton mental qui semble la cause de ton désarroi, je suis là pour te montrer et te rappeler la puissance de la lumière.

Je suis telle une particule de lumière, poussière d’étoile qui se serait densifiée dans la matière, une émanation du principe lumineux qui prend corps afin de matérialiser l’essence de cette lumière.

Car tant que la lumière est immatérielle, quelque chose te manque pour l’appréhender totalement, pour te l’approprier et pouvoir ainsi transformer, densifier et laisser paraître ton propre rayonnement.

Et ce n’est pas en cherchant à comprendre que tu y arriveras. Car cela n’est pas compréhensible par cette part de toi qui cherche à tout mettre en boîte. Au contraire, laisse-toi aller à sentir mon contact et prend la mesure de cette énergie que je véhicule.

Oui, j’apporte la joie à ton cœur, non pas en ajoutant quelque chose ou en faisant un tour de passe-passe. Le soleil peut-il supprimer les nuages ? Et s’il le pouvait, crois-tu vraiment qu’il le ferait ? Non, je suis juste là, pure lumière qui irradie, qui réchauffe, qui réconforte dans les moments où tu te perds dans l’obscurité de tes pensées. Tu sais pourtant qu’elles ne font que me cacher et qu’elles n’ont en réalité aucun pouvoir sur moi.

Je suis la chaleur de ton cœur, cette joie intérieure qui t’habite quels que soient les aléas extérieurs. Quand le ciel est gris et les nuages bas, je suis toujours là, simplement moins évidente à percevoir.

Reste en lien avec cette source intérieure. Et si quoique ce soit advient et semble t’en couper, fais appel à moi et je t’aiderai à te reconnecter. Car l’une de mes forces est de t’aider à te désidentifier de tout ce que ton mental te raconte. Lui seul est capable de créer les nuages qui rendent ton paysage intérieur bien morose.

Je sais qu’il n’est pas facile de venir vers moi juste au moment où tu es aux prises avec tout cela. Car si tu étais en capacité de la faire, c’est que tu serais déjà dans l’espace qui te permet de te rendre compte de ce qui est en train de se passer. Et du coup, à quoi servirais-je puisque par toi-même tu t’es déjà dépêtrée de tout ça ?

Ce que je te propose, c’est plutôt de prendre le temps d’un travail régulier avec moi, un peu comme une sorte de prévention même si le mot n’est pas tout à fait juste. Je sais que cela peut rendre perplexe car si le problème n’est pas là, à quoi cela pourrait-il servir de s’en prémunir ? Vois plutôt cela comme une sorte d’entraînement qui te permettra d’avoir plus de souplesse et d’adaptabilité aux flux et reflux de l’existence.

Ma proposition a pour intention de t’apporter du soutien dans la compréhension et l’expérimentation de « comment cela se passe ». Car si tu regardes bien comment les choses se produisent, tu remarqueras qu’à des périodes de désidentification succèdent des moments où tu es totalement aux prises avec des pensées, des croyances ou autres, comme si ton mental, rageant de ne pas avoir eu la main quelques temps, reprenait de plus belle les rênes de ton monde intérieur.

Et c’est humain, il n’y a rien de mal à cela. Je souhaite juste te faire remarquer que dans les moments de joie, de conscience, tu cesses de te tourner vers moi ou vers d’autres pratiques qui peuvent t’apporter du soutien. Et c’est pourtant là qu’il serait intéressant de persévérer. Non pas dans l’intention de te maintenir dans cet espace de joie à tout jamais (car de toute façon, ce n’est pas possible) mais plutôt pour accompagner la phase de reflux qui ne manquera pas d’arriver tôt ou tard.

Ainsi les cycles de la Vie, la danse du Vivant cessera d’être vécue comme des montagnes russes, tantôt apportant la joie, la félicité et tantôt te faisant sombrer dans un abîme de désespoir.

Ce sera juste l’alternance simple des joies et des peines et cela, en soi, est source d’une joie inépuisable.