mercredi 31 octobre 2012

L’Arbre du Monde

Souvent considéré comme un trait d’union entre le ciel et le terre, je suis également celui qui relie chaque être humain, chaque espèce de ce monde de par la vastitude de ma ramure.

Ma vision est globale, mon amour est pour chacun. De la plus profonde de mes racines à la plus haute de mes branches, j’aspire à apporter à tous la paix du cœur.

Le bruissement de mes feuilles invite à la rencontre avec soi en faisant écho aux chants des milliers d’oiseaux qui volent autour de moi dans une harmonie parfaite. Chacun à son chant qui s’entremêle avec celui des autres afin de donner à entendre à qui le voudra le merveilleux chant de la vie.

Si tu sais écouter cet appel, si tu sais reconnaître le murmure qui frémit en toi, alors c’est que le moment est venu pour toi de t’ouvrir vers le monde, de prendre ta place au sein de ce vaste champ d’expériences qu’est la Terre.

Que vas-tu choisir d’y faire ? De révéler ce qui t’habite ? De partager, d’échanger, de diffuser ce qui te semble important, ce qui a de la valeur à tes yeux ?

Ne crois pas que ton rôle soit insignifiant ni même qu’il pourrait être égal que tu fasses ou que tu ne fasses pas. Chaque fois que tu retiens une parole, une idée, cela revient à priver le monde d’un apport précieux. N’oublie jamais que tu es là pour dire ta propre vérité, que chaque parole que tu prononces avec justesse en est l’expression.

A l’instar de l’oiseau qui offre son chant, libère ta parole et ose exprimer ce qui est là, présent. Il ne s’agit pas de revendiquer, d’argumenter ou de tenter de convaincre l’autre du bien fondé de tes idées mais plutôt d’apporter ta pierre à l’édifice, simplement, comme une offrande.

Ne t’inquiète pas de savoir comment cela sera reçu. Seul compte le geste d’offrir car il t’honore en reconnaissant la valeur de ce que tu portes en toi, en osant avoir un impact, même minime, sur le monde.

Imagine ce que serait la vie sur cette terre si chaque humain était en conscience de ce qu’il est, des dons qu’il a reçu et si sa principale intention était de le partager aux autres ?

Ainsi naîtrait un monde où la créativité de chacun serait au service de tous. Ainsi naîtrait un monde où la valeur de chacun serait honorée pour ce qu’elle est, non pas comme une valeur marchande, mais comme une richesse, une ressource inépuisable pour la communauté. Ainsi naîtrait un monde où il ferait bon vivre, en toute simplicité et en toute authenticité car il n’y aurait plus la crainte de ne pas trouver sa place.

J’entends déjà un « oui, mais… » se profiler sur tes lèvres tant ce tableau te semble utopique et loin de la réalité, de ta réalité. Et pourtant, de tous temps, il a fallu que quelqu’un, que quelques uns commencent, osent pour que d’autres suivent.

Combien de temps encore vas-tu attendre que quelqu’un ouvre la voie ? Ne crois-tu pas, ne vois-tu pas qu’à ton échelle, tu es déjà en mesure de faire un pas ?

Ouvre juste la fenêtre et contemple le monde si vaste qui s’offre à toi. Goûte ce qui passe en toi quand tu ressens dans chaque cellule de ton corps que tu fais partie intégrante de cette Terre. Ne sens-tu pas l’énergie qui pétille ?




samedi 27 octobre 2012

L’Obsidienne Œil Céleste

Je coupe, je tranche, j’affûte ma lame aussi effilée que l’acier. Je suis la pointe qui vient toucher et mettre à nu la noirceur de ton âme.

Tu te croyais à l’abri ? Tu croyais pouvoir donner le change ? Tu te croyais résolument tournée vers la lumière ? Je te connais bien, très bien même, si bien que j’en sais plus sur toi que toi-même. Je garde la mémoire, au fil de tes incarnations, de tous tes faux pas, de tous tes errements, de toutes les fois où tu as choisi de montrer la part la plus obscure de toi-même. Je ne te laisserai pas la mettre au rebut, faire comme si rien ne s’était passé. Je te ramènerai sans relâche aux tréfonds de toi jusqu’à ce que tu regardes, que tu vois et que tu reconnaisses cet aspect de toi.

Chaque fois que tu viendras vers moi, ce sera encore et toujours pour aller te rencontrer dans ses parts d’ombre et de noirceur. J’y mettrais toute mon énergie et, crois-moi, je n’abandonne jamais. Tu m’as choisi et ce n’est pas pour rien que j’entre en résonance avec ces aspects de toi. Ne crois pas que je sois là pour te juger, pour t’accuser ou bien te faire honte. Tu t’en charges très bien toute seule. Tu es même passée maître en la matière. Je te vois cheminer depuis près de 18 mois maintenant et je vois les pas que tu as déjà accomplis. Tu pressens, je le sais, l’essence de mon message même si tu as encore parfois du mal à l’accepter, à le vivre pleinement.

Je suis là pour mettre en exergue tout ce que tu as jugé de toi depuis toutes ces vies où tu te plais à jouer, à passer de l’ombre à la lumière. Tu t’es souvent jugée et condamnée de ne pas toujours avoir pu ou su choisir ce que tu considérais être le bien.

Et alors ? Ne crois-tu pas que chacun est passé par là ? Ne sens-tu pas que c’est le lot de chaque être humain que de se retrouver confronté à cette apparente dualité ? Peut-être en as-tu juste un souvenir plus aigu, plus douloureux que les autres…

Il n’en demeure pas moins que ce chemin est emprunté par tous, qu’ils s’en souviennent ou pas. Comment pourrais-tu choisir la lumière si tu n’avais pas goûtée l’ombre ? Comment pourrais-tu affirmer ta vérité si tu n’avais pas connu le mensonge ? Comment pourrais-tu dévoiler ta vulnérabilité si tu n’avais pas triché et manipulé pour ne montrer que ta puissance ?

Je suis là pour t’aider à reconnaître ce qui est et à équilibrer tous les aspects de ton être. Remercie-les d’avoir contribué tout au long du chemin. Chéris-les comme autant d’expériences qui t’ont été utiles pour être celle que tu es aujourd’hui.

Et surtout, souviens-toi, même l’obscurité naît de la Lumière.




mercredi 24 octobre 2012

La Sugilite

Je suis celle qui aspire à vivre de grandes et hautes valeurs spirituelles. Et cela n’a de sens qu’au sein d’un collectif dont les aspirations sont similaires.

A travers les âges et depuis la nuit des temps, j’attends que le moment soit propice pour offrir la force de toute mon énergie.

Cela fait longtemps que j’observe l’évolution de cette planète et de ceux qui y vivent, tous règnes confondus. Cela fait longtemps que je vois les humains isolés du reste du Vivant, comme incapable de s’y relier afin de bénéficier de la sagesse des autres espèces. Cela fait longtemps que j’attends mon heure pour délivrer mon message. Peu à peu, certains d’entre vous commencent à entrevoir la magnificence de ce que pourrait être la condition humaine quand bien même vous côtoyez encore et toujours la misère et la solitude.

Alors sache que je suis là pour t’aider à sublimer ce que tu croies être et pour t’apporter du soutien pour incarner chaque jour davantage tes valeurs spirituelles. Et c’est en acceptant l’entièreté de ce que tu es, en comprenant et percevant la beauté de chaque être que tu pourras enfin te sentir en réelle appartenance à ce monde.

Car c’est au sein d’une communauté de valeurs, de pensées, d’actions que tu pourras vivre pleinement ce pour quoi tu es venue. Peu importe celle que tu choisiras. Mais n’oublie jamais que tu es un être de relation avant toute chose et que ton salut passe par le collectif.

Et si tu ne devais retenir qu’un aspect de mon message, j’aimerais que ce soit celui-ci : Incarne tes valeurs spirituelles au sein d’un groupe.

Car tu sais ce que tu as à faire, tu sais quelle énergie tu peux apporter quand tu es en lien avec moi.  Je te demande de veiller à la justesse des choses, à l’équité de chacun. Ne crains pas de dire ce que tu as à dire même si la rectitude de ton verbe peut sembler dure ou intransigeant à certains. Tant que tu ajusteras ta parole d’instant en instant, tant que tu seras en capacité d’accueillir avec compassion les réactions des autres, tu n’auras pas à craindre de faillir ou de trahir l’essence de mon message.

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de retours difficiles à entendre de certains. Ne les prend pas pour toi, ce n’est que l’expression des difficultés, des souffrances de l’autre face à l’énergie de la rigueur qui est rarement appréciée à sa juste valeur. Et si d’aventure cela devenait trop lourd à porter pour toi, reviens vers moi, dans l’orbe de mon énergie. Je suis là pour soutenir ton engagement.




dimanche 21 octobre 2012

La Grande Déesse

Je suis l’Alpha et l’Oméga.

Je suis l’éternel commencement et recommencement de toute chose.

Je suis celle qui fauche ce qui n’a plus lieu d’être quand bien même tu n’es pas encore à même de le voir.

Il te semble parfois que j’interviens dans ta vie au mauvais moment, lorsque tu commences juste à trouver tes marques et à goûter la satisfaction de ce que tu as eu parfois tant de mal à construire. Et depuis cet endroit où tu ne perçois pas encore la justesse de mon action, tu regimbes, tu râles, tu prends le ciel à témoin de ton malheur tant ta déception et ta frustration sont grandes.

Je t’invite à crier, à hurler ta colère, à la déverser autant que cela te sera nécessaire pour que tu puisses l’étreindre pleinement, la vivre en totalité. N’aies aucune crainte de tout lâcher, ne garde rien de ce qui t’entrave, de ce qui t’encombre, quel qu’en soit la forme. Je suis au-delà de tout jugement et ne t’en tiendrai pas rigueur. Je sais que cela peut être un passage obligé pour toi, pour que tu puisses vider ce trop plein et retrouver un espace, même si ce n’est qu’un tout petit espace, une infime parcelle de vide, si précieuse pour qu’apparaisse autre chose, un autre possible comme une lueur d’espoir au milieu de ce qui te semble une pure désolation. Parfois, l’espoir, le renouveau tardera à apparaître, non pas parce que tu n’y a pas droit ou que tu ne le mérite pas mais plutôt parce que le voyage n’est pas encore terminé.

Car après la colère, c’est le temps de la tristesse, de cette infinie tristesse qui semble ne plus jamais vouloir te quitter. Accueille-la si tu le peux, laisse toi toucher par elle et laisse couler ses larmes que tu retiens depuis parfois si longtemps. Accueille-les, fais leur une place non pas comme une obligation à faire quelque chose mais plutôt comme une opportunité pour vraiment les ressentir, les rencontrer. Alors tu verras qu’elles sont loin d’être uniquement l’expression de ton infortune. Prend le temps de ces retrouvailles et permet toi de goûter à la remise en circulation de cette énergie, ce fluide vital qui est resté bloqué en toi et qui s’est cristallisé au fil du temps. Ressens le mouvement, la vague qui s’anime en toi et laisse aller ce qui n’a plus lieu d’être car, cet espace en toi totalement refait à neuf sera le terreau des tes futurs créations et projets pour peu que tu n’y mettes ni attente ni impératif.

Après le deuil vient le temps du renouveau comme après l’hiver tu te plais à accueillir avec joie l’énergie fraîche, pétillante et revigorante du printemps. Et là, vient enfin le moment où tu te sens soulagée de tes peines et où tu entrevois la promesse de nouvelles aventures, de nouvelles rencontres qui t’apporteront leurs fruits en leur temps.

Et même si le printemps te semble plus agréable à vivre que l’hiver, soit bien sûre que chaque saison a sa raison d’être et participe au grand renouveau du Vivant en un éternel recommencement.

Car je suis l’Alpha et l’Oméga.

Je suis l’éternel commencement et recommencement de toute chose.

Que cela te soit un réconfort dans les moments où tu traverses les hivers de ta vie.




jeudi 18 octobre 2012

Le Gardien du Seuil

Il est là, devant toi, à la fois fort et puissant, semblant te barrer l’accès. Accès à quoi ? Tu ne le sais pas encore. Pour l’instant, seul compte cette silhouette sombre, massive qui provoque en toi ce sentiment de terreur.

Face à cette peur, tu as plusieurs choix :

Tu peux décider de t’enfuir, de faire demi-tour, de revenir sur tes pas et faire comme si tu n’avais jamais été aussi proche de ton but. Faire comme si tu n’avais pas abdiqué, renoncé face à quelque chose de si grand et de si effrayant que tu ne t’es pas sentie à la hauteur, tu ne t’es pas sentie en capacité de dépasser cette peur, de porter un autre regard sur elle. Tu peux choisir de renoncer mais ce faisant, ne prends-tu pas le risque de t’en vouloir de ne pas avoir osé ?

Tu peux décider de te battre, de prendre cette peur à bras le corps, de mobiliser toute l’énergie de ton être dans un combat à mort. Soit tu la détruits, soit elle te détruit. C’est elle ou toi et dans cette vision duelle, tu ne laisse pas la place à autre chose. L’un des deux doit mourir pour que l’autre vive, s’épanouisse et s’autorise à remplir tout l’espace de ce qu’il est. Tu peux faire le choix de te battre mais alors, seras-tu celle qui triomphe ou celle qui meurt ? Et si tu fais ce choix et que tu triomphes, comment te sentiras-tu en étant dans la conscience que pour vivre, tu as dû terrasser l’autre ?

Tu peux décider de rester là, sur place et observer ce qui est face à toi, immense et terrifiant. Tu peux choisir de rester là, à contempler ce qui est devant toi comme si tu le voyais pour la première fois. Juste regarder ce qui est là, même si la peur te fait ressentir plus forts les battements de ton cœur. Tu sens un nœud au creux de ton ventre et le sang battre plus fort au niveau de tes tempes. Sentir en ton corps toute cette vie qui bouillonne te permet de te sentir à la fois plus puissante et plus calme, de ce calme d’où émane une ferme résolution. Alors tu peux juste regarder, comme un temps d’apprivoisement, un espace où tu peux contempler sans te laisser envahir par de sombres pensées. Tu es juste présente, prête à accueillir l’autre non pas à partir de tout ce que tu te racontes depuis toujours mais à partir de ce qui est là.

Subtilement, quelque chose change dans ta perception de ce qui est face à toi. Quelque chose se transforme. La silhouette tout à l’heure si imposante, si terrifiante semble se dégonfler, diminuer pour finalement t’apparaître comme tellement petite que tu ne peux plus douter de son inoffensivité. Alors, tu ris, non pas de soulagement mais plutôt de la joie de ce que tu découvres de merveilleux, jadis caché par l’ampleur de cette peur qui te barrait l’accès. Tu ris de voir jaillir cette lumière si pure, si chaude qui se manifeste comme surgi des ténèbres.

Tu as vaincu le gardien du seuil, non pas dans un combat à mort où tu l’aurais anéanti mais en lui faisant face, en lui faisant place, en l’accueillant tout entier, pleinement. Car il n’a pas disparu, il est toujours là à veiller. C’est juste ton regard sur lui qui a changé, transformant ce que tu croyais être un ennemi en un compagnon de route au service de ton cheminement.



dimanche 14 octobre 2012

La Joie

Quelques soient les difficultés que tu traverses, garde toujours le fil conducteur de la joie.

Là où il y a joie, il y a rencontre avec le plus profond de ton Etre.

Là où il y a joie, il y a adéquation parfaite entre ton élan intérieur et le mouvement de la Vie.

Là où il y a joie, il y a contact avec l’essence de toi, de moi, du Vivant.

La joie est le chemin le plus direct vers la réalisation de qui tu es. Mais attention, cela ne veut pas dire que ce qui n’est pas joie n’a pas un rôle à jouer. Cela veut juste dire que quand tu ne sais plus où tu en es, quand tu te sens perdue ou abandonnée, quand tu ne vois plus le sens de ce que tu vis, regarde à l’intérieur de toi et pose toi juste une question : Qu’est-ce qui m’apporte de la joie ?

Peu importe que la réponse te semble folle, irréaliste, peu importe que ça te paraisse faisable ou pas, peu importe les pensées qui ne manqueront pas de surgir et te suggéreront de ne pas y attacher d’importance ou bien que ce n’est pas pour toi. Seul compte le feu, la flamme qui jaillit, promesse d’un lendemain lumineux, car elle émane de ton aspiration la plus profonde, la plus essentielle.

Et cette reconnexion à cette étincelle divine qui est en toi est bien plus importe que n’importe quel résultat que tu pourrais chercher à atteindre car c’est réellement la seule chose à quoi tu aspires le plus.

Alors ne te laisse pas détourner de cet essentiel. Apprend à cultiver chaque jour cette joie, cette étincelle, à la laisser grandir en toi jusqu’à ce que, remplie d’énergie de Vie, tu puisses laisser déborder ce que tu es, sans crainte, sans attente, juste dans la totale certitude que c’est la seule chose à faire.

Ainsi tu connaitras la parfaite félicité de sentir que tu es plein de ce monde et que ce monde est plein de toi, qu’il n’y a aucune limite, aucune séparation, seul un mouvement de va et vient, le flux et le reflux de l’existence qui coule doucement à travers toi.



mercredi 10 octobre 2012

La Prière

Comment revenir à soi et ne pas se laisser envahir par le vacarme du quotidien ? Comment retrouver le chemin, la porte d’entrée de l’intériorité ? Tumulte extérieur qui entre en résonance avec le tumulte intérieur, sensation d’être submergée, happée par le rythme trépidant de la vie extérieure. Accélération, vitesse, urgence et puis….

Entends-tu cette part de toi qui appelle à autre chose ? Ecoutes-tu cette demande intérieure qui t’exhorte à plus de calme, de lenteur, de douceur ? Réponds-tu présent à cette invitation au silence, au retour vers toi, vers l’essence de ton être ?

Le temps d’une prière, le temps d’une demande, non pas que les choses soient différentes de ce qu’elles sont mais plutôt un appui, un soutien pour retourner à l’endroit d’acceptation de ce qui est.

Le temps d’une prière, le temps d’un instant, retrouver la grâce de chaque moment vécu comme une bénédiction, un émerveillement, dans la simplicité de goûter ce qui est là comme si tu venais de recevoir le cadeau le plus cher à tes yeux.

Le temps d’une prière, d’un fragment d’éternité, ressentir la chaleur, la plénitude d’apprécier à nouveau cet espace depuis lequel rayonne un soleil intérieur nourricier, rassurant et généreux, de cette générosité sans fin qui ne connaît pas la peur de manquer.

Juste la douceur de l’ouverture, de la conscience partagée où ce qui est donné à soi, à chacun, à tous n’est qu’un seul et même élan.